Avec +2,7% en 2018, le rythme de la croissance de l’Afrique subsaharienne s’est avéré plus faible que dans les prévisions faites par la Banque Mondiale, qui avait prévu +3,1%.
Cette révision des chiffres s’inscrit dans une croissance mondiale inférieure également aux prévisions annoncées à la mi 2018 (+2,9% au lieu de +3%).
Ce ralentissement proviendrait d’une conjoncture économique mondiale difficile, désavantagée par « le ralentissement du commerce mondial, le resserrement des conditions de financement et le raffermissement du dollar américain », explique la Banque Mondiale dans son rapport semestriel Africa’s Pulse relayé sur le site de la Direction du Trésor français.
Par ailleurs, à l’échelle continentale, l’on observe une croissance à deux vitesses. Les pays possédant moins de ressources naturelles ont enregistré les croissances les plus dynamiques, avec +6% au moins, comme la Côte d’Ivoire (+7,5%), le Sénégal (+6,5%) et le Burkina Faso (+6%).
D’un autre côté, les pays producteurs de pétrole de la région ont subit la diminution de la production dans la filière. Ainsi, le Nigéria et l’Angola, les principaux producteurs de pétrole, en Afrique, ont enregistré +1,9% et -1,8% de croissance respectivement.
Néanmoins selon le même rapport, « la croissance dans la région devrait se renforcer à 3,4 % en 2019, à la faveur de la diminution des incertitudes autour des politiques publiques et de l’accroissement des investissements dans les grandes économies ».
Ludwig Kadja